Réindustrialisation de l’Aisne, vive les énergies renouvelables non-intermittentes

Les différentes forces politiques nous promettent tous un changement de paradigme, notamment
avec l’abandon à terme des énergies fossiles. Le solaire, les éoliennes sont des énergies qui ont
bénéficié de soutiens forts, mais elles sont intermittentes, il faut du vent et du soleil sinon : pas
d’énergie.

Il existe des alternatives qui ont l’avantage d’être non intermittentes.

Le bio-gaz et la plaquette forestière sont issus de la photosynthèse des plantes qui grâce au soleil, le
CO2 et les oligoéléments peuvent nous fournir une énergie renouvelable, et disponible à la
demande.

Notre couverture forestière et nos déchets agricoles, nous permettraient potentiellement d’être un
leader dans le domaine des énergies vertes. Mais si nous voulons être un modèle du développement
soutenable, il faut mettre en place les conditions indispensables.

Le bio-gaz (méthane) est issu de la décomposition de matière organique, son cycle de
renouvellement est d’un an. Le blé (paille) et l’herbe poussent en fixant le CO2, et consommés par
le bétail après transformés en fumier, qui peut être méthanisé. En brûlant le méthane dans nos
chaudières domestiques à gaz, nous produisons du CO2 qui va être à nouveau capté par l’herbe et le
blé, le cycle se renouvelle à l’infini avec un bilan gaz à effet de serre neutre sur un an.
Il en est de même pour la plaquette forestière, qui elle, a un cycle plus long, mais toujours une
neutralité carbone à la fin.

Avec la généralisation du bio-gaz fini la dépendance au gaz russe, avec la plaquette forestière, nous
pourrions réduire nos dépendances aux énergies fossiles importées.

Notre département regorge des matières premières pour ces deux énergies, leur exploitation
permettrait de créer de l’emploi et surtout de créer de la croissance économique vertueuse dans
notre département qui en a bien besoin. Nous pourrions faire de notre territoire un leader, faire de
notre département un champion de l’énergie renouvelable.

Mais ce miracle économique restera au niveau du mirage si nos responsables ne mettent pas en
place les conditions indispensables à l’exploitation de ces énergies du futur.
Il faut avoir une politique pro-active en démarchant les groupes industriels spécialisés dans les
différents domaines, et aussi mettre en place les formations initiales et continues permettant d’avoir
le personnel adéquat. Nous avons besoin de spécialistes de la gestion forestière, de bûcherons,
spécialistes de la logistique, chauffeurs routiers et des spécialistes de la méthanisation (CS RUMA
certificat de spécialité en responsable d’unité de méthanisation agricole et DU MOUM diplôme
universitaire de mise en œuvre d’une unité de méthanisation).

De la volonté des collectivités territoriales de s’équiper en réseaux de chauffes en plaquettes
forestières, du département pour équiper les collèges en chaudières vertes, et la transformation de
notre territoire sera possible, il nous faut une volonté. Pour paraphraser Danton, notre département a
besoin de l’audace, encore de l’audace et toujours de l’audace, sinon nous continuerons à dépérir à
petit feu.

Bruno Beauvois
Professeur d’économie gestion

Pat

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